Principes d’actions

La médiation familiale est une démarche volontaire qui vous permet de résoudre vous-même vos conflits en conciliant les volontés de  chaque partie de manière à faire consensus pour que chacun y trouve son compte. Un médiateur, tiers neutre, instaure les conditions nécessaires pour réamorcer le dialogue afin de vous donner la possibilité de trouver des solutions concrètes, acceptables et respectueuses pour chacun dans un climat serein et constructif. Tous les entretiens sont confidentiels.

 Les objectifs

• Mieux comprendre la situation
• Faciliter la communication et rétablir le dialogue
• Aider à clarifier les points d’entente et de mésentente
• Imaginer des solutions concrètes, adaptées à chaque famille
• Identifier les besoins personnels
• Définir les différentes valeurs de chacun
• Procurer une atmosphère positive de discussion dont les enfants bénéficient
• Permettre aux personnes de prendre elles-mêmes les décisions importantes qui les concernent plutôt que de s’en remettre au jugement d’un tiers
• Aider à un meilleur usage des lois et du système judiciaire
• Prévenir des conflits futurs
• Tester des solutions ou des arrangements entre deux séances de médiation

Le médiateur

Le médiateur familial est un professionnel diplômé d’Etat qui a suivi une formation spécifique, en sociologie, en psychologie, en droit et en techniques de médiation.

Il est impartial, il ne prend pas parti. Il est lié à la confidentialité, il est indépendant de la justice et il se réfère à un code de déontologie.

Il a la compétence pour aider les personnes à clarifier leurs idées, pour elles-mêmes et pour les autres afin que chacun trouve des solutions qui soient les meilleures pour l’intérêt des deux parties.

En outre, le médiateur familial bénéficie de séances collectives d’analyse de la pratique.

Principes éthiques ou déontologiques

La médiation familiale permet aux membres d’une famille de prendre ensemble les décisions qui les concernent. Elle vise à maintenir, pour l’enfant, la permanence de ses liens avec ses deux parents.

L’Association pour la Médiation Familiale (AMF) a établi un code de déontologie du médiateur familial dès 1990, modifié en 1998. Ce texte donne un cadre aux pratiques de la médiation familiale. Il pose les relations entre les médiateurs familiaux et les autres professions, mais aussi entre les médiateurs familiaux et les parents.

La médiation s’appuie sur des principes d’autonomie, de responsabilité et d’autodétermination qui répondent à des besoins fondamentaux comme par exemple :

• Se sentir responsable
• Mieux communiquer entre êtres humains
• Entretenir les solidarités familiales
• Préserver les droits de chacun et en particulier ceux des enfants

Avantages

• Un gain de temps, parce que l’on n’attend pas que la situation dégénère pour aborder le problème. En général, quelques séances de médiation suffisent pour trouver des solutions.
• Efficace parce que le médiateur permet à chacun de s’entendre mais aussi de se comprendre et de se parler. Un document « accord de médiation » est rédigé et signé des deux parties, lui conférant une valeur juridique.
• Avantageux pour les personnes concernés parce que les solutions trouvées garantissent les intérêts de chacun. Il n’y a pas un gagnant et un perdant, mais deux gagnants. Le conflit n’est plus vu comme une bataille à gagner mais plutôt comme un problème à résoudre.
• Les solutions sont durables. Les réponses imaginées apportent un bénéfice mutuel. Il en résulte une plus grande facilité d’application, un plus grand respect.
• Sécurisant. La médiation, c’est aussi un lieu où on peut se parler et où on se sent écouté. Tout est confidentiel. Chacun peut s’exprimer et dire ce qu’il pense sans aucune appréhension.
• Pratique. Les rendez-vous sont pris selon les disponibilités de chaque partie. La médiation familiale peut permettre aux personnes de préparer leur passage devant le juge si la médiation débute avant la séance de conciliation.
• La médiation familiale est libre et volontaire : La médiation familiale peut s’interrompre à tout moment sur la décision de chacune des parties ou du médiateur familial.
• C’est une démarche ouverte. Toutes les questions que les personnes souhaitent aborder trouvent leur place en médiation. Des accords partiels peuvent être trouvés.
• Le coût est abordable. Les tarifs conventionnés permettent d’ajuster le prix de la séance de médiation familiale aux revenus de chacun.

Extraits de textes du Code Civil

• « Les époux peuvent pendant l’instance, soumettre à l’homologation du juge des conventions régissant tout ou partie des conséquences du divorce. Le juge, après avoir vérifié que les intérêts de chacun des époux et des enfants sont préservés, homologue les conventions en prononçant le divorce. »(Art 268 CC )
• « En cas de désaccord, le juge s’efforce de concilier les parties. A l’effet de faciliter la recherche par les parents d’un exercice consensuel de l’autorité parentale, le juge peut leur proposer une mesure de médiation et, après avoir recueilli leur accord, désigner un médiateur familial pour y procéder. Il peut leur enjoindre de rencontrer un médiateur familial qui les informera sur l’objet et le déroulement de cette mesure. » (Art 373-2-11 CC)
• « Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l’enfant et respecter les liens de celui-ci avec l’autre parent. » (Art 373-2-2 CC)

Quelques exemples de questions traitées :

• Négociation des responsabilités parentales, exercice en commun de l’autorité parentale.
• Entente du partage des biens.
• Pourparler des responsabilités financières.
• On aborde donc tous les sujets de conflits et les points de désaccord de manière à ce que les personnes puissent organiser leur séparation en fonction de leurs valeurs et de leurs besoins.